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Le Clos Marie fait partie des domaines incontournables du vignoble du Languedoc. En effet, il fait partie des meilleurs domaines de l’appellation Pic Saint Loup, si ce n'est le meilleur. Géré par le célèbre Christophe Peyrus et la talentueuse Françoise Julien, ce domaine produit parmi les plus beaux vins méridionaux. Le domaine s’étend sur plus de 19 hectares et symbolise à lui seul la révolution des vins du Languedoc.

Le domaine Clos Marie a été créé en 1995 et brille maintenant grâce au travail des vignerons qui ont su tirer le meilleur de leurs vignes. Ils produisent à l’heure actuelle des grands vins du Languedoc pour notre plus grand plaisir. Les cuvées qui ont fait la renommée de ce domaine sont la cuvée L’olivette en rouge et la cuvée Manon en blanc ainsi que les cuvées plus prestigieuses telles que Simon et Les Glorieuses.

A noter que Christophe Peyrus et Françoise Julien disposent de cuvées encore plus confidentielles qu’ils ont décidé de nommer différemment. Il s’agit de leurs plus anciennes parcelles. Les Métairies du Clos en rouge et en blanc sont les plus difficile à trouver, ce sont de vraies raretés.

L’un des plus beaux domaines sur l’appellation Bandol 

Le domaine de Terrebrune est un monument de la Provence et s’inscrit dans le patrimoine historique de la région de Bandol. Il est situé sur la commune d’Ollioules et niché sur les contreforts du massif du Gros Cerveau. Le vignoble s’étale en terrasses aux confins d’un vallon ouvert sur la mer.

Le domaine de Terrebrune est un domaine familial né en 1963 sous l’impulsion de Georges Delille. Aujourd’hui, il s’étend sur 30 hectares travaillés en agriculture biologique et biodynamique depuis peu de temps notamment grâce à Reynald Delille qui continue à perpétuer l'œuvre familiale afin d’offrir le meilleur du terroir dans l’ensemble des vins.

Georges Delille, fondateur du domaine, nous a quittés au printemps 2021. Aujourd’hui, c’est son fils Reynald qui reprend le flambeau solidement épaulé par Patrick Aparicio, l'un des piliers du domaine de Terrebrune. Ils sont les gardiens de ce monument du patrimoine viticole provençal que leur a légué Georges Delille. 

Une viticulture qui respecte le vivant 

Les vignes du domaine de Terrebrune sont situées sur un terroir dont la géologie est exceptionnelle, à savoir le Trias. Il s’agit d’une formation calcaire du tertiaire vieille de plus de 200 millions d’années qui donne une structure de sol complexe constituée de cailloutis calcaires, d’argiles brunes et de roche friable. Les vignes s’enracinent depuis plusieurs générations dans ce trésor de terroir et s’alimentent grâce aux très nombreux éléments minéraux présents dans le sol. 

Le vignoble est essentiellement planté en cépage Mourvèdre, le roi sur l’appellation Bandol mais on y trouve également du Grenache Noir et du Cinsault pour la confection du Bandol rosé et une multitudes de cépages blancs (Marsanne, Rolle, Ugni Blanc, Bourboulenc, Clairette et Trebbiano) qui constitue l’ensemblage du Bandol blanc.

Le travail de vinification est quant à lui très peu interventionniste et visionnaire. Georges Delille a toujours souhaité garder les vins dans sa cave afin de transmettre de vieux millésimes aux amateurs de vins de temps. En effet, les vins rouges ne sont pas commercialisés avant 5 ans de sommeil en bouteille dans les sous sols de la propriété. Toute l'équipe a l’ambition de faire de Terrebrune le domaine le plus réputé de Provence. On peut dire que c’est réussi aujourd’hui, en effet, le domaine peut se prévaloir de figurer au devant de la scène dans les plus réputés guides de vin. Un domaine 3 étoiles RVF (Revue des vins de France). 

Ce qui a fait la réputation des vins du domaine de Terrebrune 

Les vins les plus célèbres sont bien évidemment les Bandol rouge et Bandol rosé qui dévoilent une complexité incroyable et un potentiel de garde extraordinaire. Le rosé est l’un des meilleurs sur l’appellation tant dans sa jeunesse que dans le vieillissement. Il n’est pas rare de déguster des rosé de plus de 10 ans au domaine de Terrebrune et c’est tout à fait admirable. Quant au Bandol rouge, c’est un vin d’une précision et d’une complexité hors pair qui au fil des années a été présenté comme l’un des meilleurs vins de Provence.

Le domaine de Terrebrune est sans contestation possible un incontournable de l’appellation Bandol et plus largement de la région Provence. Sa réussite réside essentiellement dans la remise en question du travail dans la vigne et en cave ainsi qu’à la singularité des terroirs qu’il détient. Un grand domaine qui ne cessera pas de nous surprendre.

Le Domaine André et Mireille Tissot, niché dans les plis calcaires et marneux d’Arbois dans le Jura, est aujourd’hui l’un des domaines les plus respectés de la région. Dès sa fondation en 1962, les époux André et Mireille posent les bases d’un vignoble à taille humaine, en polyculture. Leur fils Stéphane rejoint le domaine dans les années 1990, après des études d'œnologie qui l'ont amené jusqu'en Australie, en passant par la Bourgogne et l'Afrique du Sud. Aidé de sa compagne Bénédicte, il approfondit la philosophie familiale : transition vers l’agriculture biologique en 1999, puis adoption de la biodynamie en 2004. Le domaine s’étend aujourd’hui sur près de 50 hectares cultivés manuellement, répartis sur les appellations Arbois et Côtes du Jura.

Rapidement, Bénédicte et Stéphane Tissot s’imposent comme visionnaires dans la région : le vin doit refléter l’âme du terroir, sans artifice ni standardisation. Dans cette optique, le domaine se met à pratiquer la sélection parcellaire dès la fin des années 1990. Autour d'Arbois, dans ce terroir que l’on dit idéal pour le Trousseau, réputé pour ses terres rouges chargées en fer et ses marnes irisées, les vignes de Savagnin, Chardonnay, Pinot Noir, Poulsard et Trousseau s’expriment sur les terroirs typiques de lieux-dits comme Les Bruyères, La Mailloche, La Tour de Curon, ou En Barberon. Les raisins puisent leurs profils variés dans ces sols du Trias et du Bajocien. Dans sa quête d'authenticité, le domaine privilégie des vinifications respectueuses : fermentations spontanées avec levures indigènes uniquement, sans filtrations excessives, élevages en foudres, en amphores ou en cuves, et usage minimal voire nul de sulfites.

Si le domaine produit un certain nombre de cuvées, Bénédicte et Stéphane Tissot n'en perdent pas de vue leur ligne directrice pour autant : faire vibrer les cépages jurassiens historiques. Le Savagnin, emblème du Jura par excellence, livre entre leurs mains attentives une multitude de facettes. Ainsi, l'Arbois Savagnin Sous Voile, dense et complexe, offre un profil oxydatif vibrant de noix et pomme fraîches, de curry blond et de notes salines délicieusement persistantes. À l’inverse, l'Arbois Savagnin Ouillé propose une version fraîche et tendue du cépage, avec des arômes de poire, de citron vert et une finale droite et minérale. Toujours en Arbois, la cuvée En Amphore séduit quant à elle par son profil atypique et sans oxydation, sa texture ample et digeste, et sa palette complexe mariant agrumes confits, amers subtils et fruits secs.

Les cuvées de Chardonnay surprennent par leur ampleur aromatique et leur finesse de structure, à l'image du Crémant du Jura Indigène, élaboré à partir de Chardonnay et de moût de vin de paille, qui dévoile une bulle fine et une grande profondeur aromatique, entre fruits secs, minéralité ciselée et tension racée. Le Côtes du Jura Chardonnay Sursis, tendu et pur, exprime une énergie verticale portée par des agrumes mûrs, une salinité fine et une persistance crayeuse. Dans l'appellation Arbois, la cuvée Patchwork, un Chardonnay vibrant et immédiat, révèle une belle tension calcaire, des fruits blancs nets et une finale précise, tandis que Les Bruyères révèle un visage du cépage intense et structuré, mêlant volume généreux et fraîcheur sapide. Enfin, le Chardonnay Rose, ou Rose Massale, livre une variation rare du cépage à peau rosée, dans une cuvée délicate et incisive conjuguant fleurs blanches, fruits à noyau et verticalité élégante.

Parmi les cépages emblématiques du Jura, le Trousseau occupe une place à part au Domaine André et Mireille Tissot. Dans l’appellation Arbois, il se décline en cuvées à la fois riches et délicates : le Trousseau Singulier séduit par ses arômes fruités et ses tanins soyeux, tandis que la cuvée En Amphore révèle une complexité aromatique accrue grâce à son élevage traditionnel en amphore.

Toujours dans le registre des cépages rouges, le domaine décline également avec justesse des cuvées de Pinot Noir. Le Côtes du Jura Pinot Noir En Barberon séduit par la finesse de son grain, la profondeur de son fruité et sa finale délicatement fumée. L'Arbois Pinot Noir Sous la Tour joue la carte de la densité, avec une matière plus sombre, mûre et terrienne, portée par un élevage discret et une allonge épicée.

Enfin, cuvée mythique s'il en est, l'emblématique Vin Jaune La Mailloche se distingue par sa puissance et sa profondeur, portées par des notes caractéristiques et complexes de noix, de fruits secs, de miel et d’épices. D'une matière incroyablement pure et d'une longueur inarrêtable, c'est une véritable expression du terroir jurassien.

Le Domaine André et Mireille Tissot s’impose comme une référence du Jura. Chaque vin témoigne d’un travail de précision, d’un attachement profond aux terroirs d’Arbois et d’une volonté affirmée de faire parler les cépages, du Chardonnay au Savagnin, du Trousseau au Pinot Noir, dans ce qu’ils ont de plus juste et singulier. Portés par leur exigence et leur curiosité, Bénédicte et Stéphane Tissot incarnent un art d’habiter le vin à part entière : dans l’écoute du vivant, la recherche de sincérité, et le refus des artifices.  Ici, la vigne est pensée comme un tout vivant, et le vin, comme sa traduction la plus fidèle.

Au cœur du Roussillon, sur des collines baignées de soleil, entre mer et montagne, le domaine Jean-Philippe Padié incarne une aventure familiale enracinée dans l’histoire viticole de la région depuis plusieurs générations. Initialement fondé par les parents de Jean-Philippe, le domaine a vu le jour dans les années 1980, quand la famille s’est installée à Calce pour y cultiver la vigne avec passion. Jean-Philippe Padié a repris les rênes du domaine au début des années 2000, apportant un nouveau souffle et une vision contemporaine qui ont conduit à la conversion en agriculture biologique et au recentrage sur des cuvées plus expressives, authentiques et naturelles. Les parcelles du domaine, où poussent les cépages emblématiques de la région – Syrah, Carignan, Grenache Noir pour les rouges, Macabeu, Grenache Blanc et Grenache Gris pour les blancs – s’accrochent aux pentes escarpées du Roussillon, là où l'altitude et les sols argilo-calcaires riches en cailloux jouent un rôle majeur dans la concentration et la fraîcheur des raisins. Chaque parcelle raconte une histoire singulière, nourrie par le climat méditerranéen et les expositions variées. C’est cette diversité qui confère aux vins leur complexité et leur typicité, fruits d’un terroir travaillé avec patience et respect. Les vendanges manuelles, la sélection rigoureuse et le minimum d’intervention en cave traduisent cette volonté de laisser le terroir s’exprimer sans artifices.

Au domaine Jean-Philippe Padié, les cuvées sont volontairement inscrites sous l’étiquette Vin de France, un choix qui libère la créativité du vigneron. Ici, pas d’enfermement dans les contraintes d’appellations : c’est la liberté qui prime, permettant d’exprimer pleinement la richesse du terroir et des cépages roussillonnais, et la personnalité unique de chaque parcelle. Ce cadre souple laisse place à l’audace, pour des vins à la fois sincères et authentiques, où la nature et le savoir-faire s’entrelacent sans compromis dans chaque cuvée.

Petit Taureau marie harmonieusement Syrah et Carignan dans un élevage en cuves béton pour révéler un vin frais et fruité, aux tanins souples et à la vivacité rafraîchissante. En contraste, Gibraltar, issu à 100 % de Grenache Noir et élevé en barriques anciennes, captive par ses arômes intenses de fruits rouges et d’épices, offrant une bouche élégante et bien structurée. Côté blancs, la fraîcheur et la pureté signent le profil épuré de Fleur de Cailloux, un vin blanc assemblant Grenache Blanc et Gris et Macabeu, vinifié en cuves inox, béton et vieilles barriques. Son équilibre délicat entre ampleur aromatique et minéralité rappelle la qualité souvent méconnue des blancs du Roussillon. Enfin, l'emblématique Milouise, issue du même assemblage, révèle tout le potentiel des cépages blancs du Roussillon grâce à un élevage en foudres qui en sublime la fraîcheur et la complexité. Ce vin rare allie des arômes évolués délicats à une bouche ronde et précise.

Chaque bouteille est une invitation à explorer le Roussillon autrement, reflet de la personnalité d’un homme passionné, engagé dans une vision de justesse et d'authenticité. Plus qu’un simple producteur, Jean-Philippe Padié est un passeur d’émotions, un artisan-vigneron dont les vins invitent à redécouvrir la richesse et la diversité des paysages du Sud.

Le Château Bel Air-Marquis d’Aligre situé à Soussans sur l’appellation Margaux est un véritable trésor pour les amateurs de Bordeaux. Fondé il y a plusieurs siècles, il a su préserver son identité à travers une approche résolument traditionnelle. Cette propriété se distingue par son histoire unique et son style intemporel qui reflète la finesse et la complexité des grands vins de Margaux.

Bien que le Château Bel Air-Marquis d’Aligre n’ait pas été inclus dans le classement de 1855, cela n’a rien à voir avec la qualité de ses vins. À l’époque, le Marquis d’Aligre préférait réserver ses productions à ses proches plutôt que de les commercialiser via les courtiers. Ce choix lui a coûté une reconnaissance officielle dans ce classement prestigieux. Cependant, en 1932, lors de la première classification des Crus Bourgeois, il a été distingué comme "Cru Bourgeois Exceptionnel", une mention encore fièrement affichée sur ses étiquettes.

Aujourd’hui, Jean-Pierre Boyer, véritable gardien des traditions, dirige cette exploitation familiale acquise en 1950. Avec plus de 70 vendanges à son actif, il incarne la continuité d’un savoir-faire séculaire.

Le domaine s’étend sur 13 hectares, principalement plantés de Merlot, Cabernet Franc, Sauvignon et Petit Verdot. Les vignes, dont une partie est composée de ceps francs de pied, confèrent aux vins une profondeur et une typicité singulières. Les sols graveleux et argilo-calcaires, typiques de l’appellation, assurent un excellent drainage et une maturation optimale des raisins.

Contrairement aux pratiques modernes qui dominent Bordeaux, Jean-Pierre Boyer privilégie des méthodes ancestrales. Le domaine est une capsule temporelle : aucun outil moderne ne vient perturber le processus naturel. Les raisins sont vinifiés avec un minimum d’intervention, sans égrappage systématique, et les vins sont élevés exclusivement en cuves de ciment. Ce choix permet de préserver la pureté du fruit et de limiter les influences boisées, offrant ainsi des vins élégants et authentiques.

Les vins sont vieillis pendant au moins trois ans avant mise en bouteille, une pratique rare de nos jours. Cette patience reflète le respect du vigneron pour le temps nécessaire à la pleine expression de ses cuvées.

Le Château Bel Air-Marquis d’Aligre incarne un Bordeaux d’antan, loin des tendances de concentration et de puissance souvent recherchées aujourd’hui. C’est un vin pour les puristes, ceux qui recherchent l’élégance, la nuance et la profondeur. En dégustant ces bouteilles, on savoure bien plus qu’un vin : on plonge dans l’histoire vivante de Margaux et dans le travail méticuleux d’un vigneron passionné, dévoué à la préservation d’une identité unique.

Perché sur les coteaux calcaires de Saint‑Baldoph, entre Chambéry et Apremont, le Domaine Camille et Mathieu Apffel s’enracine au cœur des paysages escarpés et préservés de la Savoie. À la tête du domaine familial, Camille est rejointe par Mathieu au début des années 2010. Ensemble, ils commencent à y écrire un nouveau chapitre, orienté vers un respect total de la nature et des différents terroirs qu'ils cultivent.

Le domaine s’étend sur environ 7 hectares, répartis sur trois terroirs emblématiques de Savoie, entre Saint-Baldoph, au pied du massif de la Chartreuse, le massif du Chat à Parves, et Saint-Alban-Leysse dans le massif des Bauges. Cette diversité géographique et géologique permet au domaine de cultiver ses vignes dans des conditions variées, favorisant une richesse et une complexité uniques. Côté viticulture, Camille et Mathieu privilégient une approche respectueuse de l’environnement, en biodynamie, avec des interventions mesurées et un travail minutieux sur la biodiversité des sols.

Les parcelles sont plantées essentiellement de cépages autochtones adaptés aux sols calcaires et argilo-calcaires : Jacquère et Altesse sur les coteaux de Saint-Baldoph et Saint-Alban-Leysse, tandis que Mondeuse et Pinot Noir occupent les pentes plus fraîches et granitiques du massif du Chat. Cette répartition géographique et variétale conditionne aussi les choix de vinification. Dans leur quête d’authenticité, Camille et Mathieu pratiquent des vendanges manuelles minutieuses, suivies de vinifications peu interventionnistes, et suivant les principes du vin nature. Macérations mesurées, fermentations spontanées, élevages en cuve inox, en fûts ou en jarres de grès, leur méthode repose sur l’infusion lente des grappes entières, à l’image d’un thé que l’on laisse révéler toutes ses nuances sans le brusquer. Ce travail patient et méticuleux donne naissance à des cuvées à la fois vivantes et sincères, où la diversité des terroirs se reflète dans chaque bouteille.

Soleyane Rouge, née des coteaux de Parves, marie la fougue épicée de la Mondeuse à la délicatesse du Pinot Noir, pour offrir un vin rouge léger, frais et croquant, à la fois gourmand et plein de vie. Sa jumelle Soleyane Blanc révèle toute la richesse de l’Altesse cultivée sur les sols calcaires, déployant des arômes élégants et une belle amplitude, avec une fraîcheur qui équilibre parfaitement sa structure. Plus minéral, Pandaemonium capture l’essence minérale des éboulis calcaires avec sa Jacquère au profil vif, précis et d’une pureté saisissante, marqué par une salinité crayeuse remarquablement fraîche. Au pied de la Chartreuse, Avant la Tempête exprime tout le relief de sa Jacquère issue de sols argilo-calcaires, révélant une tension énergique, une salinité marquée et une acidité incisive parfaitement maîtrisée. Ces vins racontent une histoire à la fois intime et sincère, entre modernité et typicité des terroirs alpins.

En quelques années à peine, le domaine Camille et Mathieu Apffel s'est révélé, par sa démarche naturelle, sincère et incarnée, comme une référence montante des vins de Savoie, entre précision, sincérité et élégance montagnarde. Chaque cuvée est un voyage dans un paysage où l’histoire familiale et la géologie se rencontrent. Entre enracinement local et liberté de ton, Camille et Mathieu Apffel participent activement à redéfinir les contours de ce que peut être un grand vin de Savoie. Ici, la biodynamie et le vin nature, loin d’être des étiquettes, sont vécus comme une évidence quotidienne.

Sur le plateau calcaire du Causse, à quelques kilomètres de Cahors, le domaine Combel La Serre insuffle une nouvelle énergie au Malbec. Porté par Sophie et Julien Ilbert, ce domaine familial réveille les codes d’une appellation trop longtemps cantonnée à la puissance et à l’extraction. Ici, place au fruit, à la fraîcheur, à la buvabilité. L’histoire du domaine familial s’écrit au présent, mais elle plonge ses racines dans plusieurs générations de vignerons. Julien représente la troisième, initialement tournée vers la coopérative avant de vinifier ses propres vins à partir du début des années 2000. À ses côtés, Sophie, sa compagne, apporte son regard affûté et sensible, contribuant à faire du domaine une référence incontournable du renouveau de Cahors.

Le virage est net : passage à l’agriculture biologique dans les années 2010, vinifications sans artifices, levures indigènes, peu ou pas de soufre selon les cuvées... Une viticulture exigeante, respectueuse de son environnement, qui s’appuie sur des vignes souvent situées en altitude, entre 300 et 350 mètres, sur les pentes calcaires abruptes du Causse. Ces sols maigres et lumineux donnent naissance à des Malbecs d’un profil singulier, tout en tension et en éclat.

Le voyage dans la gamme commence avec Le Pur Fruit du Causse, vin rouge juteux, immédiat, aux tanins fondus et au fruit éclatant. Une parfaite introduction à l’univers de Sophie et Julien Ilbert. La Cuvée Château, issue des plus vieilles vignes du domaine, déploie une trame plus profonde, plus structurée, sans jamais perdre en lisibilité. Le Lac aux Cochons, rareté confidentielle, impose son mystère : un Malbec intense et charmeur, vinifié sans soufre, qui déroule une matière en clair-obscur, entre fruits noirs et fraîcheur minérale.

Mais le domaine Combel La Serre, c’est aussi un jeu d’ouverture vers les vins blancs. Dans cette région dominée par le rouge, Sophie et Julien Ilbert ont choisi de faire entendre une autre voix. De la Terre à la Lune, 100% Vermentino, s’exprime tout en droiture saline, tandis que 20 000 Lieux Sous les Mers, 100 % Albariño, étonne par sa vivacité et son expression marine. Des noms rêveurs, assumés, qui rappellent que chez les Ilbert, le vin est aussi affaire d’imaginaire.

Au fil des millésimes, le domaine Combel La Serre s’est imposé comme l’un des visages les plus enthousiasmants de Cahors. Ses cuvées témoignent à l'unisson d’une vision sans détour : celle d’un Malbec réinventé, sincère, vivant, à rebours des stéréotypes. Un vin de lieu, un vin de sol, un vin d’esprit.

Romain Le Bars fait partie de cette génération de vignerons du Rhône méridional qui imposent une signature forte, loin des codes classiques. Installé à Tavel, il crée des vins sincères, précis, souvent classés en Vin de France pour mieux s'affranchir des contraintes d'appellation.

L'histoire commence à Paris. Romain quitte des études de droit pour la restauration, puis découvre le vin naturel grâce à une bouteille de Tavel du Domaine de l’Anglore signée Éric Pfifferling. Le déclic est immédiat. Il rejoint le domaine en 2012 et y travaille pendant sept ans,  apprenant auprès de son mentor la précision et l’exigence d’une viticulture naturelle. En 2018, il vinifie ses premières cuvées dans son garage à partir d’un hectare de vignes en fermage. Tout s’enchaîne vite, mais sans précipitation : la reconnaissance arrive dès les premiers millésimes.

D’année en année, il agrandit son domaine – et son chai – jusqu’à atteindre aujourd'hui une dizaine d’hectares, entre Tavel et Lirac, tous travaillés dans le respect du sol et du vivant. Les parcelles se répartissent entre sables, galets roulés et argiles rouges typiques du secteur. Les cépages méditerranéens sont naturellement au rendez-vous : Grenache, Syrah, Carignan, Cinsault, parfois un peu de Mourvèdre ou de Clairette selon les cuvées. L’assemblage varie selon les parcelles, le millésime, l’inspiration. La conduite des vignes est respectueuse : labour doux, compost maison, vendanges manuelles, sans produits de synthèse. Côté cave, le naturel est aussi au rendez-vous : macérations en grappes entières, souvent carboniques pour préserver le fruit, sans levures ni intrants, avec juste un peu de soufre si nécessaire. Romain Le Bars revendique une approche simple mais engagée : travailler proprement, et laisser parler le raisin.

Son style reconnaissable repose sur l’infusion plus que l’extraction. Les vins sont tendus, fluides, avec une belle persistance aromatique. Le Tavel Rosé s’impose comme l’un des plus enthousiasmants de l’appellation, fin, subtil, loin des stéréotypes du genre. Le Lirac Rosé, plus charpenté, conserve néanmoins cette buvabilité immédiate qui fait la force du domaine. Du côté des rouges, Pousse Cailloux propose une lecture souple, accessible et gourmande des galets roulés, tandis que son Lirac Rouge un vin vibrant, infusé, qui s’éloigne des codes traditionnels de l’appellation pour proposer une expression libre et pleine de finesse.

Dans tous ses vins, on retrouve ce fil conducteur : la recherche de pureté, la mise en avant du lieu plutôt que des effets de style, le refus du maquillage technique. Romain Le Bars vinifie comme il vit : avec cohérence, patience, et une forme de radicalité joyeuse. Le Rhône méridional a trouvé en lui une voix singulière, enracinée, libre.

Niché sur les coteaux escarpés de la Loire, à Savennières, le Domaine aux Moines fait partie de ces lieux où le vin semble naître d’un dialogue ancestral entre la terre et ceux qui la cultivent. Son histoire viticole remonte au XIIᵉ siècle, lorsque les moines cisterciens de l’abbaye Saint Nicolas d’Angers défrichent la roche schisteuse et installent les premières vignes sur la « Roche aux Moines ». Ces travaux fondateurs ont façonné un terroir unique, aujourd'hui sommet qualitatif de l'appellation Savennières.

Le Domaine au Moines en tant que tel est fondé en 1981 par Monique Laroche, rejointe en 2001 par sa fille Tessa. Aujourd'hui à la tête de ce fleuron ligérien depuis plusieurs années, Tessa Laroche se pose en héritière convaincue d'une tradition de qualité et de durabilité, et y déploie avec exigence et sensibilité une vision singulière du Chenin, cépage emblématique de la Loire. Le vignoble s’étend sur 12 hectares autour de la propriété, au cœur de l’appellation Savennières Roche aux Moines, dans un microclimat permettant un développement optimal du Chenin. Plantées à flanc de coteau, les vignes plongent leurs racines dans des sols de schistes, parfois mêlés de grès, d'argiles et de rhyolites, qui confèrent aux vins une minéralité tranchante et une profondeur rare. L’exposition idéale Sud/Sud-Ouest, face au fleuve, favorise des maturités lentes et équilibrées, signature d’une expression du Chenin à la fois vibrante, tendue et ample.

Passionnée et rigoureuse, Tessa Laroche a poursuivi et affiné l’élan qualitatif amorcé par sa mère. Elle cultive ses vignes en agriculture biologique certifiée depuis 2011, avec un soin méticuleux porté aux sols et aux équilibres naturels. Son approche se veut précise mais peu interventionniste : chaque geste à la parcelle et en cave est mesuré, les choix ne sont jamais figés, mais plutôt fondés sur l’observation continue et le dialogue avec les sols. Les vendanges sont exclusivement manuelles avec un premier tri à la parcelle. Le même soin est porté aux vinifications, qui sont exclusivement naturelles, élevages sur lies en fûts anciens ou en cuves, tout est fait pour révéler l'intensité du cépage.

Le Domaine aux Moines compte parmi les plus grandes références de Savennières, au même titre que Nicolas Joly ou le Château d’Épiré. Ses vins, et particulièrement la cuvée de Savennières Roche aux Moines, ont su conquérir les palais professionnels les plus pointus, tels que Pascaline Lepeltier. Ce vin blanc ciselé, d’une verticalité saisissante, mêle la maturité des fruits jaunes du verger, la douceur des fleurs séchées, à des amers nobles et une salinité resplendissante. Une cuvée taillée pour la garde, devenue emblématique du renouveau exigeant du Chenin ligérien, qui évolue vers des nuances miellées, fumées, d’une grande complexité.

À côté, la cuvée Le Berceau des Fées, issue de jeunes vignes, séduit par sa fraîcheur immédiate, sa trame florale et son éclat. Plus confidentielle, la cuvée L'Ermite explore une dimension encore plus épurée, avec un élevage allongé et une matière d’une densité aérienne. Une manière pour Tessa Laroche de pousser plus loin encore le dialogue entre le Chenin et les pierres bleues de Savennières.

Au Domaine aux Moines, l’approche est claire : respect du terroir, attention portée à chaque geste, sans ostentation, pour laisser le Chenin exprimer sa richesse verticale, minérale et élégante.

Thibault Liger-Belair possède deux domaines : l’un familial, ancestral, situé à Nuits-Saint-Georges en Bourgogne, et l’autre dans le Beaujolais, sur l’appellation Moulin à Vent.

L'ancrage à Nuits Sant Georges

Le Domaine Thibault Liger-Belair incarne l’union rare entre héritage bourguignon et modernité maîtrisée. Au cœur de Nuits Saint Georges, il est dirigé depuis 2001 par Thibault Liger-Belair, arrière-petit-fils du fondateur du domaine. Avec une énergie singulière, il insuffle à ce patrimoine familial sa propre vision du vin : celle d’un artisan-vigneron à l’écoute du sol, des saisons et des vignes.

Dès ses débuts, Thibault fait le choix exigeant de convertir l’intégralité du vignoble à l’agriculture biologique, puis à la biodynamie. Des labours à cheval, des rendements volontairement limités, un travail au rythme de la nature : tout est pensé pour que la vigne exprime avec justesse son terroir. Cette approche se prolonge naturellement en cave, où les vinifications se font de manière douce, précise et non interventionniste. Rien n’est figé, tout s’adapte : au millésime, au climat, à la personnalité de chaque parcelle.

C’est bien là l’une des forces majeures du domaine : Thibault Liger-Belair vinifie chaque climat séparément, avec une attention presque intuitive. Macérations plus ou moins longues, proportion variable de vendange entière, choix très ciblé du bois et de son origine — chaque détail est pensé pour respecter le caractère unique de chaque terroir. Cette démarche donne naissance à des vins au style affirmé, toujours lisible, entre profondeur et précision. Ils séduisent autant les amateurs avertis que les palais en quête d’émotion.

Mais Thibault ne s’arrête pas à l’excellence dans ses cuvées : il s’engage aussi pour la reconnaissance des terroirs. Il œuvre activement à la promotion de la parcelle "Les Saint-Georges", fleuron de Nuits-Saint-Georges, en faveur de son classement en Grand Cru. Une cause qu’il défend avec conviction, persuadé – à juste titre – que ce terroir historique mérite d’être reconnu au plus haut niveau.

Au-delà de Nuits Saint Georges, le domaine s'exprime également avec justesse sur une sélection resserrée de climats d'exception, chacun vinifié avec soin pour révéler sa singularité. Sur les terres de Vosne-Romanée, le domaine signe deux cuvées de haute tenue : le Richebourg Grand Cru, joyau de finesse et de profondeur, où l’intensité du Pinot Noir atteint des sommets d’équilibre ; et le Clos Vougeot Grand Cru, qui mêle la solennité du lieu à une matière dense et racée, pleine d’allonge.

À Chambolle-Musigny, on retrouve deux expressions distinctes : la cuvée Vieilles Vignes, élégante et vibrante, issue d’un assemblage de vieilles parcelles, et le Beaux Bruns – Fouchères, qui unit dans un bel équilibre la structure du Nord de l’appellation et la délicatesse de son versant Sud. Plus au Nord, le Gevrey-Chambertin Grand Cru Aux Charmes offre une puissance savoureuse tout en conservant une belle finesse, fidèle à l'identité de ce terroir à part.

En blanc, le Bourgogne Chardonnay Les Charmes, né sur les hauteurs calcaires de Lugny, dans le Mâconnais, séduit par sa tension et sa droiture, tandis que le Bourgogne Aligoté Clos des Perrières La Combe, issu d’Aligoté Doré planté sur une ancienne carrière de Nuits, exprime avec précision le potentiel de ce cépage souvent sous-estimé.

L'arrivée sur Moulin à Vent

C’est en 2003 que, mû par le souhait de redonner ses lettres de noblesse au Gamay, Thibault Liger-Belair décide de s’implanter dans le Beaujolais, où il a effectué une partie de ses études. Il choisit l'appellation Moulin à Vent, séduit par la profondeur de ses terroirs granitiques et convaincu du potentiel immense de ce terroir souvent mésestimé.

Avec la même exigence que pour ses crus de Bourgogne, Thibault Liger-Belair y a fondé le Domaine des Pierres Roses, une entité à part entière, dédiée à la redécouverte du Gamay dans sa plus noble expression. Les vignes, travaillées là aussi en biodynamie sur des sols granitiques riches en manganèse, livrent des vins à la fois puissants, structurés et d’une grande profondeur. Ce travail, mené avec les mêmes principes de vinification douce et de lecture parcellaire qu’en Bourgogne, fait du Domaine des Pierres Roses une adresse à part dans le paysage du Beaujolais, entre tradition et ambition assumée.

La cuvée Moulin à Vent Vieilles Vignes provient de parcelles de plus de 65 ans enracinées dans le granite rose typique de l’appellation. Elle dévoile un Gamay charnu, intense, aux tanins serrés mais fins, qui évoque souvent par sa tenue les grands Pinot Noirs du domaine. Quant à la cuvée Moulin à Vent La Roche, elle naît sur l’un des lieux-dits les plus minéraux du secteur, exposé plein Sud à flanc de coteau, sur une roche mère affleurante. C’est un vin droit, vertical, tendu, porté par une énergie presque saline qui témoigne de la singularité de son terroir.

À travers ses crus de Bourgogne et du Beaujolais, Thibault Liger-Belair affirme une approche singulière, attentive à chaque nuance de terroir. Loin des effets de style, ses vins privilégient l’élégance à la démonstration, la profondeur à la facilité. Et dans chacun d’eux, on retrouve cette tension vibrante entre rigueur et sensibilité, sans doute la marque la plus intime du Domaine Thibault Liger-Belair.

Le Domaine Maxime Magnon est aujourd’hui l’un des noms les plus singuliers du vignoble des Corbières, dans le Languedoc. Et pourtant, rien ne prédestinait ce Bourguignon d’origine à venir réinventer la région avec une telle sensibilité. Passé chez Philippe Valette en Bourgogne, Thierry Allemand à Cornas, puis par le Beaujolais aux côtés des figures du vin nature comme Jean Foillard ou Yvon Métras, Maxime Magnon s’est installé en 2002 à Villeneuve-les-Corbières, un coin sauvage du Massif des Corbières, où les vignes tutoient les garrigues.

Sur une dizaine d’hectares seulement, il cultive Grenache Noir, Gris et Blanc, Carignan, Mourvèdre et Cinsault avec la rigueur propre à la viticulture biologique, mais surtout une attention presque intuitive à la plante et à son environnement. Ici, pas d’intrants de synthèse, ni de machines dans les parcelles. Les 15 hectares du domaine sont entièrement travaillés à la main et au chenillard. Après les vendanges et jusqu'au printemps, des troupeaux de brebis, d'ânes et de vaches paissent dans les vignes, favorisant ainsi l'activité microbienne et la biodiversité.

Au chai, les raisins parfaitement mûrs et triés à la vigne, vendanges manuelles oblige, passent par une vinification douce, avec levures indigènes, et surtout sans sulfites ajoutés (sauf très rares exceptions). Pour l'élevage, Maxime Magnon s'inspire de son héritage bourguignon et favorise les barriques et foudres anciens — jamais de bois neuf. Le résultat : des vins d’une rare fraîcheur dans un climat pourtant méditerranéen, où la main du vigneron ne sert qu'à révéler l'expression du fruit, du sol, et de la matière.

La gamme du domaine Maxime Magnon affirme une identité forte et novatrice du Languedoc. En rouge, Rozeta allie finesse et fraîcheur, Campagnès exprime un Carignan pur, intense et structuré, Saint Jacques séduit par son fruit éclatant. En blanc, La Bégou mêle rondeur et éclat, tandis que L’Estrade incarne une nouvelle élégance languedocienne.

Loin des standards techniques, le domaine Maxime Magnon revendique un vin libre, exigeant. Il privilégie une approche intuitive, à la croisée des équilibres du Beaujolais (fraîcheur, finesse de vinification) et de la Bourgogne (précision, terroir). Adepte des pressurages manuels pour garder un lien direct avec la matière, c'est pour mieux la révéler qu'il adapte ses élevages en vieux fûts bourguignons ou en cuve béton. Une approche artisanale, où chaque millésime est une proposition singulière, jamais figée, toujours expressive.

Aujourd’hui, les amateurs avertis scrutent chaque sortie de millésime, à raison. Car derrière l’apparente simplicité des étiquettes se cache un vigneron rare, qui conjugue le meilleur de son parcours avec l’énergie brute des Corbières. Maxime Magnon ne fait pas que des vins du Languedoc. Il raconte la beauté d'un lieu loin des images préconçues, et une idée du vin qui touche juste.

Le domaine Charvin est situé à Orange, dans la Vallée du Rhône méridionale, dans la partie Nord de Châteauneuf du Pape. Implanté depuis 1851, c'est l'un des plus anciens domaines de l’appellation. Aujourd’hui, c’est Laurent Charvin qui a repris le domaine de 32 hectares.

C’est à partir de 1990 que Laurent Charvin s’approprie totalement le domaine en y élaborant des vins d’un style nouveau pour le secteur. Il attire d’ailleurs très rapidement l’attention de nombreux critiques et découvre des notes élevées lors de dégustations. Les vignes sont travaillées selon les principes de l’agriculture biologique, les vins produits en cuves béton et en grappes entières, ce qui confère un supplément de fraîcheur aux vins. 

Le domaine Charvin a la chance de posséder des parcelles sur des terroirs les plus frais de l’appellation, ce qui lui permet d’obtenir des vins en finesse tout en conservant une puissance aromatique remarquable. Les cépages qui composent l’assemblage sont le Grenache, la Syrah, le Mourvèdre et le très rare Vaccarèse. 

Les vins ont véritablement gagné en finesse depuis plusieurs millésimes où un virage à été pris en terme de vinification car le réchauffement climatique étant en marche, il faut ajuster ses choix pour apporter le meilleur équilibre au vin. 

Aujourd’hui, c’est un domaine largement plébiscité par les amateurs et qui s’affirme comme l’une des références majeures de l’appellation. C’est incontestablement un des ambassadeurs d’un style de châteauneuf du pape raffiné. 

Les cuvées actuellement en vente chez Mundovin sont le Châteauneuf du Pape 2019 que nous proposons également en magnum ainsi que la cuvée de Côtes du Rhône sur le millésime 2020.

Le domaine Rougeot Père et Fils, situé au cœur de Meursault, incarne la parfaite alchimie entre tradition bourguignonne et innovation contemporaine. Fondé par Henri Rougeot, ce domaine familial est aujourd'hui dirigé par Pierre-Henri Rougeot et son père, Marc, représentant la quatrième génération d'une lignée de vignerons passionnés. Avec ses 12,6 hectares de vignes répartis sur des terroirs prestigieux de Meursault, Monthélie, Saint-Romain, Pommard et Volnay, le domaine est devenu une référence incontournable en Bourgogne.

Depuis plusieurs années, le domaine a profondément révisé ses pratiques culturales. Les vignes sont certifiées biologiques depuis le millésime 2020, et la transition vers la biodynamie a été amorcée avec passion. Cette démarche a abouti à une certification Demeter en 2021, symbolisant un respect accru des cycles naturels et de la biodiversité.

Dans les parcelles, tout le travail est réalisé manuellement. Les déplacements en tracteur sont minimisés pour préserver la structure du sol, et aucun pesticide synthétique n’est utilisé. Ce soin méticuleux offre des raisins d'une qualité exceptionnelle, reflet authentique des terroirs variés et riches en minéraux.

La philosophie en cave suit la même ligne directrice : respecter la matière première et révéler l’expression pure des raisins.

Pour les vins blancs: Les grappes sont récoltées à la main, pressées directement en grappes entières sans foulage. Le moût est débourbé à froid pendant deux jours avant une fermentation alcoolique et malolactique en fûts de chêne bourguignon (228 litres). L’élevage dure entre 12 et 20 mois, avec une faible proportion de bois neuf pour préserver la fraîcheur et l’identité du fruit.

Pour les vins rouges: Les raisins sont vinifiés en grappes entières à 100 %, avec une macération de 15 à 18 jours en cuve. La fermentation s'effectue grâce aux levures indigènes, suivie de remontages et pigeages pour une extraction douce. Les vins sont ensuite élevés en barriques, combinant jus de goutte et de presse, sans ajout de soufre jusqu'à la mise en bouteille.

Cette approche minimaliste permet au domaine de produire des vins étiquetés SSA (Sans Soufre Ajouté) pour certaines cuvées, garantissant une pureté maximale et une transparence totale du terroir.

Les vins du domaine Rougeot Père et Fils séduisent par leur équilibre entre tradition et modernité. Les blancs, notamment les Meursaults, offrent une texture riche, des arômes complexes d’agrumes, de fruits à noyau et une tension minérale persistante. Les rouges se distinguent par leur élégance et leur profondeur, mêlant des notes de fruits rouges, de réglisse et une subtile trame boisée.

Le domaine Marcel Lapierre est une référence incontournable dans le monde du vin naturel. Situé au cœur de l'appellation Morgon, ce domaine familial incarne l'excellence et l'authenticité du Beaujolais. Fondé par Marcel Lapierre, un pionnier du vin naturel, le domaine est aujourd'hui dirigé par ses enfants, Mathieu et Camille Lapierre, qui perpétuent une tradition de viticulture respectueuse de l'environnement.

La philosophie du domaine Marcel Lapierre repose sur un profond respect de la nature et des pratiques viticoles durables. Marcel Lapierre a été l'un des premiers vignerons à adopter la biodynamie dans les années 1980, convaincu que la santé des sols et des vignes est essentielle pour produire des vins de qualité. Cette approche se traduit par l'absence d'herbicides, de pesticides et de produits chimiques de synthèse dans les vignobles, ainsi que par des pratiques de vinification minimaliste.

Les vins du domaine Marcel Lapierre sont le fruit de méthodes de vinification naturelles et traditionnelles. Les raisins sont récoltés à la main et fermentés avec des levures indigènes, sans ajout de soufre, ou avec des doses minimales. Les cuvées sont souvent élevées en fûts de chêne pour affiner leur structure et leur complexité. Cette approche permet de préserver l'expression pure du terroir et du cépage Gamay, tout en produisant des vins d'une grande finesse et d'une incroyable buvabilité.

Le domaine Marcel Lapierre possède 13 hectares de vignes situées principalement sur l'appellation Morgon, mais aussi sur d'autres terroirs du Beaujolais. Les sols de Morgon sont composés de granit et de schistes décomposés, offrant des conditions idéales pour le Gamay. Ces terroirs confèrent aux vins une minéralité distinctive et une capacité de vieillissement remarquable.

Les Cuvées Emblématiques

• Morgon Vieilles Vignes : La cuvée phare du domaine, ce Morgon est réputé pour ses arômes de fruits rouges et noirs, sa structure élégante et sa longueur en bouche. C'est un vin qui incarne parfaitement le style du Domaine Marcel Lapierre.
• Raisins Gaulois : Une cuvée accessible et gourmande, idéale pour découvrir les vins naturels du domaine. Elle se caractérise par un fruité éclatant et une grande fraîcheur.
• Morgon Cuvée Camille : En hommage à Camille Lapierre, cette cuvée se distingue par sa finesse et son équilibre, avec des notes complexes de fruits et d'épices.

Sous la direction de Mathieu et Camille, le domaine Marcel Lapierre continue d'innover tout en respectant les traditions. Les pratiques biodynamiques sont au cœur de leur démarche, visant à renforcer la biodiversité et la résilience des vignobles. Leur engagement envers la qualité et l'authenticité se reflète dans chaque bouteille, offrant aux amateurs de vin une expérience unique et mémorable.

Au cœur montagneux de la Corse, sur les hauteurs granitiques de Ponte Leccia, un vignoble hors norme raconte une histoire de transmission, d’altitude et de renaissance : le nom du Clos Venturi aujourd’hui comme une évidence pour les amateurs de vins insulaires d’exception. Mais son origine remonte à une autre aventure, celle du Domaine Vico, fondé en 1901 par Jean Vico, visionnaire qui planta des vignes là où personne ne l’aurait fait — au pied des montagnes, à plus de 400 mètres d’altitude. En 2005, la famille Acquaviva-Venturi à la tête du domaine se lance dans un projet parcellaire unique : le Clos Venturi. Une sélection des plus belles parcelles du Domaine Vico, travaillées en biodynamie, à la main et avec l'aide de chevaux, devient alors le cœur battant de cette nouvelle signature corse, où les cépages autochtones renaissent avec panache.

Niellucciu, Sciaccarellu, Vermentinu, Biancu Gentile, Carcaghjolu Neru… Parfois oubliés, souvent méconnus, les cépages corses ancestraux sont la matière première de ce projet engagé et sincère. Chaque grappe récoltée à la main est le fruit d’un travail patient, conduit sans chimie, dans le respect des rythmes lunaires. Car au Clos Venturi, la biodynamie n’est pas un mot-clé marketing : ici, la nature dicte sa loi, et les vignerons l’écoutent. Sur des sols de granite, de schiste et de grès, dans un climat où la fraîcheur des nuits équilibre la chaleur du jour, les cépages autochtones retrouvent leur pleine voix.

Dans les chais, la vinification se fait sans artifices, et les levures indigènes œuvrent librement. Les élevages, réalisés en foudres, en fûts ou en amphores, respectent l’équilibre naturel des jus. Loin des standards figés, les vins du Clos Venturi expriment leur millésime avec droiture, précision et énergie. Ils racontent leur sol, leur climat, leur montagne.

Le domaine propose des cuvées en rouge, blanc et rosé, dont certaines, comme les cuvées Brama, révèlent la singularité d’un seul cépage dans un profil pur et racé. D’autres, comme Le Clos ou Altare, incarnent la complexité d’assemblages réfléchis, où chaque composante joue sa partition sans fausse note. Chemin de Croix raconte le courage des vignes perchées sur des coteaux abrupts où seul le travail manuel est possible, livrant des rouges d'une rare intensité. Chiesa Nera, née de cépages blancs et rouges autochtones, explore les hauteurs aromatiques d’une Corse minérale et solaire. Et dans 1769, nommée ainsi en référence à la bataille de Ponte-Novu où la République corse perdit face à l'annexion française, le Clos Venturi livre une approche plus accessible et immédiate, sans renier la signature du Domaine Vico : sincérité, précision, et ancrage dans un terroir unique.

Plus qu’un vignoble, Clos Venturi est devenu l’emblème d’une Corse viticole qui regarde l’avenir sans renier ses racines. Un lieu où les cépages autochtones ne sont pas un vestige du passé, mais la promesse de grands vins de demain.

L’histoire du domaine de La Taille aux Loups ne commence pas avec un vigneron, mais avec une conviction. Celle, intime et visionnaire, de Jacky Blot : que les coteaux oubliés de Montlouis sur Loire recèlent un potentiel de noblesse à même de rivaliser avec les plus grands vins blancs de Loire et, pourquoi pas, de France. Quand il reprend le domaine dans les années 1990, alors modeste exploitation de 7 hectares, il en fait un laboratoire de précision, de respect des équilibres naturels et de quête du grand vin. Audacieux jusqu'au bout, il choisit de miser exclusivement sur le Chenin, qu'il travaillera en viticulture biologique et en vinification parcellaire sur des élevages longs. Un pari gagnant puisqu'il allait redonner ses lettres de noblesse à cette appellation ligérienne.

Derrière cette renaissance, une philosophie simple : laisser parler le lieu à travers la vigne. La Taille aux Loups couvre aujourd’hui près de 25 hectares répartis majoritairement à Montlouis sur Loire, et quelques parcelles sur Vouvray. Chaque parcelle est conduite avec une rigueur artisanale, vinifiée séparément pour traduire au plus juste la singularité des sols, qu’ils soient argilo-calcaires, silex ou argiles à silex. Ici, pas de recherche artificielle de style : la main du vigneron accompagne l'expression du terroir sans la forcer. Cette approche, Jacky Blot l’a transmise avec la même exigence à son fils Jean-Philippe Blot, désormais à la tête du domaine, perpétuant l’esprit pionnier paternel tout en y injectant une sensibilité nouvelle depuis le décès brutal de son père en mai 2023.

Les cuvées se déclinent comme un panorama des paysages de bords de Loire. À Montlouis sur Loire, Clos de Mosny, issu d’une parcelle en monopole exposée plein Sud de vieilles vignes de Chenin, révèle un visage à la fois solaire et tendu de ce cépage, capable de traverser les années avec noblesse. À ses côtés, la cuvée Venise, née de vignes plantées sur des sables et des argiles légères, offre une version plus aérienne et presque cristalline du Chenin. Le Triple Zéro, décliné également en rosé, est un pétillant naturel sans ajout de sucre, reflétant la pureté du fruit. D'autres cuvées, telles que Rémus et la Cuvée des Loups, illustrent la diversité et la richesse des terroirs exploités par le domaine.

À Vouvray, Les Hauts de Husseau adoptent une ampleur plus crayeuse et solaire. Les cuvées parcellaires Clos Michet ou Clos de la Bretonnière approfondissent encore le propos : ici, chaque bouteille raconte une histoire de lieu, de millésime et de patience.

Chez La Taille aux Loups, on ne parle pas de technique, mais de résonance. Chaque cuvée est l’écho du terroir dont elle est issue, sans fard ni compromis. Le Chenin y atteint une diversité d'expression rare, entre éclat cristallin, fraîcheur fruitée et profondeur saline. Des vins de dentelle, taillés pour la garde comme pour l'émotion immédiate.

Le domaine de Villaine est un domaine situé à Bouzeron qui a été créé en 1973 par Aubert de Villaine après son mariage avec sa femme Pamela. A cette époque là le travail de mise en valeur de la région et des terroirs qui la compose est ambitieux. Aubert de Villaine souhaite surtout redonner toute sa splendeur au cépage aligoté. Il choisit donc de sélectionner les meilleurs plans et vinifie le cépage avec son savoir-faire que tout le monde connaît. Au fil des années passées à la Romanée Conti, il a appris à observer et élaborer des vins comme personne n’est capable de le faire aujourd’hui.

Petite à petit, l’aligoté redevient un vin à part entière et pas seulement un complément pour le kir au vin blanc. En 1997, c’est la consécration, puisque l’appellation Bouzeron est reconnue grâce au cépage aligoté et au travail acharné d’Aubert de Villaine.

Ce résultat est dû notamment au travail de sa vigne en biodynamie. Cela permet d’obtenir une harmonie entre la vigne, le terroir et l’homme qui la cultive.

En 2001, Aubert de Villaine décide de confier la vinification à son neveu Pierre de Benoist qui reprend les reines du domaine et prolonge le travail qui a été initié.

Aujourd’hui, le domaine de Villaine s’est étendu et compte de nombreuses parcelles disséminées sur des crus exceptionnels de la côtes chalonnaise tel que La Fortune, Mercurey Les Montots, La Digoine etc…

Les vins qui y sont produits sont dans un style très bourguignon, cela veut dire qu’ils sont vinifiés de manière très pure sans extraction de matière à outrance. Dans la finesse, la gourmandise et la profondeur.

Perché sur les hauteurs des Terrasses du Larzac, en surplomb de la vallée de l'Hérault, le domaine de Montcalmès étend ses 30 hectares de vignes à 400 mètres d'altitude, sur le plateau qui lui a donné son nom. Fondé et porté par Frédéric Pourtalié, ce domaine est aujourd’hui reconnu comme un acteur majeur du Sud du Languedoc, grâce à une approche respectueuse de la vigne et à une quête constante d’équilibre entre tradition et modernité.

L’histoire de Montcalmès commence à la fin des années 1990, lorsque Frédéric Pourtalié, formé auprès de domaines mythiques tels qu'Alain Graillot, La Grange des Pères ou encore Gérard Gauby, décide de revenir sur ses terres natales. Animé par un profond attachement à ce terroir accidenté et singulier, il décide de créer sa propre cave à Puéchabon, dans une zone alors encore peu reconnue, mais dont il devine déjà le potentiel immense. Son but : révéler toute la richesse de ces sols calcaires et caillouteux. Près de trente ans plus tard, le domaine perpétue cette quête avec une vision claire : produire des vins d’expression pure, où chaque parcelle, chaque cépage raconte le paysage époustouflant du Larzac. Ce cadre privilégié est marqué par les amplitudes thermiques, conséquences directes des influences méditerranéennes et de la fraîcheur montagnarde qui façonnent ce terroir. Sur les sols composés essentiellement de calcaires et de galets roulés, les vignes de Syrah, Grenache, Mourvèdre, Marsanne et Roussanne bénéficient de conditions idéales pour la maturation lente des raisins.

Frédéric Pourtalié insuffle à Montcalmès une philosophie de vinification qui privilégie la simplicité et l’authenticité. C’est dans cet esprit qu’il choisit d’appliquer dès le départ une viticulture biologique, minimisant l’intervention humaine pour laisser la nature s’exprimer pleinement. Pas de surmaturation, pas d’artifices, mais un travail minutieux à la vigne et au chai pour préserver la fraîcheur et la pureté du fruit. Les élevages, souvent longs en foudres ou barriques, respectent la structure naturelle du vin sans la dénaturer. Il en naît des vins qui se distinguent par leur élégance, leur finesse, leur grande buvabilité en jeunesse et leur capacité à vieillir avec grâce.

Qu’il s’agisse des rouges puissants et équilibrés ou des blancs d’une grande fraîcheur, chaque bouteille est une invitation au voyage, au cœur du Languedoc authentique. La cuvée Terrasses du Larzac rouge est l’âme du domaine. Assemblage harmonieux de Syrah, Grenache Noir et Mourvèdre, elle incarne la vision de Frédéric : une élégance racée, une matière juteuse, des tanins polis et une fraîcheur structurante. Le long élevage de 24 mois en barriques anciennes permet aux arômes de se fondre, sans jamais dominer le fruit. Cette cuvée, saluée par la critique, fait partie des plus grands rouges du Languedoc.

Le domaine produit également une cuvée de Montcalmès blanc confidentielle, pour laquelle il mise sur la richesse et la complexité de la Marsanne et de la Roussanne, qui s’épanouissent dans les parcelles les plus fraîches du vignoble. Fruit d'un élevage long en fûts et demi-muis anciens, ce vin à la fois solaire et équilibré séduit par sa texture soyeuse, ses arômes de fruits blancs mûrs, de fleurs d’amandier et sa finale à la persistance saline. Il démontre avec brio le potentiel des blancs languedociens lorsqu’ils sont cultivés sur des terroirs frais et travaillés avec précision.

Sans faire de bruit, sans céder aux modes, Frédéric Pourtalié a bâti un style unique, conjuguant finesse, profondeur et énergie, qui inspire respect et admiration par-delà les frontières du Larzac. Sa volonté d’élever le Languedoc sur la scène des grands terroirs français fait de Montcalmès une référence incontournable.