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La saga d’un monument bourguignon au fil des siècles

Niché à Volnay, au cœur de la Côte de Beaune, le Domaine de Montille exploite aujourd’hui un vignoble de 37 hectares, composé en majorité de Premiers Crus et de Grands Crus de Bourgogne. Si ses parcelles se concentrent principalement sur la Côte de Beaune, le domaine cultive également quelques vignes en Côte de Nuits, déclinant ainsi près de vingt appellations.

À la fin du XIXᵉ siècle, le Domaine de Montille subit de plein fouet l’impact dévastateur du phylloxéra, qui bouleverse en quelques années tout le paysage viticole européen. Plusieurs parcelles prestigieuses sont vendues lors d’arbitrages économiques, entraînant un lent rétrécissement du vignoble. Dans les années 1950, le domaine ne compte plus que trois hectares, essentiellement situés à Volnay, autour de la maison familiale.

C’est dans ce contexte d’un patrimoine viticole réduit à sa plus simple expression qu'Hubert de Montille, en 1947, signe sa première vendange et amorce la lente renaissance du domaine. La production cesse d’être vendue au négoce pour être mise en bouteille au domaine. D'acquisition de parcelles en vendanges successives, il s’impose progressivement comme l’un des défenseurs les plus exigeants des terroirs de Côte de Beaune et de Côte de Nuits, privilégiant l’élégance et la droiture à la standardisation. Son travail patient et rigoureux contribue à redonner ses lettres de noblesse au domaine, tout en inspirant une génération de vignerons bourguignons à valoriser leurs terroirs et à produire des vins de garde et d’expression authentique.

Etienne de Montille rejoint son père en 1983, avant de prendre progressivement la direction de la propriété à partir de 1995, lançant la transition vers une viticulture biologique. Il engage la conversion à la biodynamie dès 2005, avec une certification acquise en 2012.

Etienne de Montille, entre héritage et innovation

Biodynamiste convaincu, Etienne de Montille s’attache à révéler l’expression pure des terroirs, tout en conservant une finesse et une élégance naturelles. Sous sa direction, le style des vins évolue : aux tanins parfois austères des rouges de son père succède une expression plus veloutée et précise, cherchant à révéler l’élégance naturelle de chaque terroir dans une trame propre aux longues gardes. Il apporte également sa signature personnelle : ses vins blancs sont désormais considérés comme parmi les plus beaux de la Côte de Beaune, et contribuent largement à la réputation contemporaine du domaine.

Étienne de Montille renforce également la présence du domaine sur les plus beaux climats de Bourgogne, en Côte de Beaune comme en Côte de Nuits. Il signe l'acquisition marquante de parcelles prestigieuses telles que Puligny Montrachet Le Cailleret, Corton Charlemagne Grand Cru, et les parcelles de Vosne Romanée Les Malconsorts, Clos de Vougeot, Chevalier Montrachet Grand Cru.

Voyageur dans l'âme, il lance en 2016 le projet Racines Wines en Californie, avant d'innover en 2019 en plantant des vignes à Hokkaido, au Japon. Deux aventures audacieuses qui prolongent son ambition de transmettre les valeurs du terroir bourguignon au-delà des frontières.

Une viticulture inspirée du vivant

Le Domaine de Montille bénéficie d’un patrimoine unique, ancré dans certains des plus prestigieux terroirs de Bourgogne. Les sols argilo-calcaires, parfois marneux, connaissent des variations infimes d’un climat à l’autre, que le domaine s'évertue à révéler dans chacun de ses crus. Cette mosaïque géologique offre au domaine la matière première nécessaire pour élaborer des vins à la fois riches de sens et profondément enracinés dans leur origine.

Pour Etienne de Montille, la culture de la vigne s’appuie sur une quête constante d’équilibre et d’authenticité. Respect profond des cycles naturels, travail minutieux du sol et exclusion totale des traitements chimiques de synthèse : la biodynamie, loin d’être une simple mode, est ici un engagement à révéler le terroir dans sa plus pure expression, en favorisant la vitalité des sols et la biodiversité. Dans les vignes, la taille est adaptée à chaque parcelle et chaque cépage, tandis que les vendanges sont exclusivement manuelles, garantissant une sélection précise des raisins à pleine maturité, condition essentielle pour une vinification en grappes entières.

Cette attention portée à la vigne se prolonge dans les chais, où Brian Sieve œuvre à révéler le plus purement les terroirs. Les fermentations se déroulent naturellement, sans levurage, dans des cuves en bois ou inox selon le cépage et le climat. L’élevage particulièrement soigné combine l’utilisation de fûts de chêne français, dont une part variable de fût neuf, et un suivi précis de la maturation. La durée d’élevage varie mais est généralement longue, permettant aux vins d’acquérir complexité, profondeur et élégance. Ces choix techniques s’inscrivent dans la volonté du Domaine de Montille de préserver la pureté aromatique et la structure harmonieuse de chaque cuvée, en limitant les interventions au strict nécessaire pour laisser s’exprimer pleinement l’empreinte du terroir.

Une signature d'excellence

Le Domaine de Montille incarne aujourd’hui l’alliance parfaite entre tradition et modernité au cœur de la Bourgogne. Sous l’impulsion d'Etienne de Montille, il a su renforcer sa réputation en produisant des vins de renom, reflets fidèles de la richesse et la complexité de terroirs emblématiques tels que Volnay, Meursault et Puligny Montrachet.

Grâce à une approche rigoureuse et respectueuse, les cuvées phares du domaine comme le Puligny Montrachet 1er Cru Le Cailleret, le Meursault 1er Cru Les Perrières, le Vosne Romanée 1er Cru Les Malconsorts ou encore les prestigieux Clos de Vougeot Grand Cru, Corton Charlemagne Grand Cru et Chevalier Montrachet Grand Cru témoignent d’un équilibre subtil entre élégance, finesse et puissance. Une icône de passion et d'excellence.

La famille Michel Bouzereau et Fils est installée à Meursault depuis plus de 7 générations. Elle y a toujours cultivé la vigne durant toutes ces années. Mais c’est Michel Bouzereau qui a donné l’impulsion au domaine pour faire de lui l’une des référence sur Meursault. Après 20 ans de travail sur le domaine, Michel Bouzereau décide de passer le flambeau à son fils Jean-Baptiste.  Depuis 1999 c'est lui qui gère le domaine avec la même passion que son père. Il est toujours soucieux d’améliorer la qualité de ses vins. C’est pour cela qu’il élève ses vins durant 12 à 16 mois en fûts de chêne qu'il sélectionne de façon rigoureuse. La signature de cette famille c’est justement de retranscrire le terroir de manière la plus juste possible. Le but étant de ne pas dénaturer le produit en boisant trop les vins. C’est un style tout en pureté, cristallin, de la vrai dentelle !! Des Meursault qui sont réalisés de la meilleure des manière, le domaine Michel Bouzereau et fils est un exemple pour beaucoup en Bourgogne et c’est tout à fait justifié. Mundovin est fier de pouvoir vous proposer également les cuvées rares de ce domaine que nous suivons depuis quelques années. Toutes les cuvées que nous avons référencé sont de très haut vol. A noter que le Domaine Michel Bouzereau et Fils a été auréolé d'une troisième étoile par le Guide des Meilleurs Vins de France 2020 (Guide Vert de La RVF). Les quantités sont très limitées.

Le domaine Jean-Claude et Romain Bessin, bien que discret, se révèle comme une véritable pépite du vignoble de Chablis. Installé au cœur de cette région viticole emblématique, le domaine familial s'étend sur 12 hectares de vignes, répartis sur plusieurs appellations prestigieuses, y compris le Chablis Premier Cru Montmains et le renommé Grand Cru Valmur.

Jean-Claude Bessin a vinifié son premier millésime en 1992. Depuis lors, il n'a cessé de perfectionner son art, gagnant une réputation de grand nom de Chablis. Avec l'arrivée de son fils Romain, le domaine a franchi une nouvelle étape dans l'excellence. Romain, passionné et innovant, a introduit les principes de la biodynamie dans la culture des vignes, ce qui a permis de produire des vins plus fins, authentiques et respectueux de l’environnement.

Le terroir de Chablis, connu pour ses sols riches en calcaires marneux et en coquilles d'huîtres fossilisées, confère aux vins une minéralité distinctive et recherchée. Les vignes du domaine Bessin, exposées idéalement pour profiter d'un ensoleillement optimal, bénéficient de ces conditions exceptionnelles pour exprimer toute leur complexité et leur caractère unique.

Les méthodes de vinification du domaine sont soigneusement pensées pour sublimer ces terroirs. Jean-Claude et Romain Bessin misent sur un élevage prolongé sur lies, une technique qui apporte aux vins une richesse et une profondeur supplémentaires, tout en conservant la fraîcheur et la minéralité typiques de Chablis. Cette approche permet de produire des vins à la fois charnus, denses et d’une grande pureté.

Le domaine Bessin-Tremblay se distingue également par son engagement envers l'environnement. L'application des principes de la biodynamie depuis l'arrivée de Romain a non seulement amélioré la qualité des vins, mais a également renforcé la santé des sols et des vignes. Ce respect de la nature se reflète dans chaque bouteille, offrant des vins authentiques et expressifs.

Le domaine Jean-Claude et Romain Bessin est indéniablement une étoile montante de Chablis d'ores et déjà au sommet de la hiérarchie du Chablisien. A noter que le domaine a obtenu sa troisième étoile à la RVF. Grâce à leur passion, leur savoir-faire et leur respect du terroir, Jean-Claude et Romain produisent des vins d'une qualité exceptionnelle qui séduiront les amateurs les plus exigeants.

Le domaine François Lumpp est l'une des références incontournables de l'appellation Givry. Situé au cœur de la Côte Chalonnaise, ce domaine familial incarne la passion et l'excellence d'une viticulture de terroir. Depuis sa création en 1991 par François et Isabelle Lumpp, il s'est forgé une solide réputation grâce à une approche rigoureuse et une connaissance intime des sols marno-calcaires qui font la singularité des vins de Givry.

Avant de fonder son propre domaine, François Lumpp a acquis une grande expérience en travaillant dans le domaine familial. En 1991, il décide, aux côtés de son épouse Isabelle, de tracer sa propre voie en exploitant une surface modeste de moins de 4 hectares, issue du partage familial. Avec le temps et une détermination sans faille, le domaine s'agrandit progressivement pour atteindre aujourd'hui environ 9,5 hectares, exclusivement planté en premier cru.

Dès le départ, François Lumpp a fait le choix de rechercher les meilleurs terroirs, n'hésitant pas à replanter d'anciennes parcelles en friche afin d'en révéler tout le potentiel. Cette approche visionnaire et exigeante a permis au domaine de gagner ses lettres de noblesse et de devenir une véritable institution à Givry. Le Domaine François Lumpp bénéficie d'un terroir exceptionnel, composé principalement de sols marno-calcaires, reconnus pour leur capacité à produire des vins d'une grande finesse et d'une belle tension minérale. Le vignoble est situé sur des coteaux exposés à l'est et au sud-est, permettant une maturation optimale des raisins tout en préservant leur fraîcheur.

Le pinot noir occupe la majorité des plantations, avec des cuvées en rouge qui se distinguent par leur élégance et leur profondeur. Le chardonnay, bien que moins présent, fait l'objet d'une attention toute particulière. Les parcelles de blanc sont situées sur les zones les plus calcaires et les plus fraîches du vignoble, permettant d'obtenir des vins d'une précision aromatique remarquable.

Chaque parcelle est cultivée avec un respect absolu du sol et de la plante. Le travail des sols est rigoureux et favorise un enracinement profond des vignes. Les traitements sont majoritairement organiques et biologiques, limitant l'utilisation de produits de synthèse afin de préserver la biodiversité et l'équilibre naturel des vignes. La réduction des rendements est une autre priorité, avec des pratiques telles que l'ébourgeonnage et, si nécessaire, des vendanges en vert pour garantir une concentration optimale des baies.

Au chai, la philosophie de vinification du domaine François Lumpp repose sur une approche minimaliste et respectueuse du fruit. Les raisins sont récoltés à la main, puis triés avec soin afin de ne conserver que les meilleures grappes. Les vins rouges sont entièrement égrappés afin de favoriser la pureté aromatique et la finesse des tanins.

La fermentation se déroule en cuves inox ouvertes, avec des remontages et pigeages modérés afin d'extraire en douceur la couleur et les tanins. L'élevage est réalisé en fûts de chêne français, avec une proportion de bois neuf soigneusement dosée : environ 30 % pour les blancs et jusqu'à 70 % pour les rouges. Cette maîtrise de l'élevage permet aux vins de développer une belle complexité aromatique tout en conservant leur fraîcheur et leur expression minérale.

Aujourd'hui, François Lumpp transmet progressivement le flambeau à ses enfants, Pierre et Anne-Cécile. Pierre se consacre au travail de la vigne, aux côtés du compagnon d'Anne-Cécile, tandis que cette dernière prend en charge la vinification et l'élevage. Animés par la même passion et le même souci du détail que leur père, ils continuent d'affiner les pratiques culturales en favorisant une plus grande biodiversité et en adaptant les vinifications aux conditions climatiques changeantes.

Dans l'univers si réputé de Bordeaux, le Château Bel Air Marquis d'Aligre, ou « BAMA » pour les initiés, fait figure d'exception. Niché à Soussans, au cœur de l'appellation Margaux, ce Château historique cultive une singularité rare, portée par un homme, Jean-Pierre Boyer, et sa fidélité absolue aux méthodes ancestrales. Ici, loin des effets de mode et des cuvées calibrées, le temps se mesure par décennies, et les vins sont conçus comme des œuvres de patience.

Une histoire en dehors des classements

L'histoire du Château Bel Air Marquis d'Aligre remonte à plusieurs siècles, mais c'est au XIXe siècle que la propriété prend le nom que nous lui connaissons. Elle aurait pu intégrer le célèbre classement de 1855, mais le Marquis d'Aligre, alors propriétaire, choisit de ne pas soumettre ses vins aux courtiers. Une décision de principe qui priva le domaine d'une reconnaissance officielle, mais non de son prestige.

Ce n'est qu'en 1932 que le Château Bel Air est enfin reconnu comme Cru Bourgeois Exceptionnel, distinction qu'il arbore encore fièrement. Depuis 1950, c'est la famille Boyer qui veille sur les destinées du domaine. Aujourd'hui, Jean-Pierre Boyer, vigneron solitaire et intransigeant, perpétue ce legs avec une rigueur quasi monacale. À plus de 90 ans, il a déjà conduit plus de 70 vendanges, sans jamais céder aux sirènes de la modernité.

Une philosophie de la discrétion et de la pureté

Jean-Pierre Boyer cultive 13 hectares de vignes, dont certaines, âgées de plus de 80 ans, sont encore en franc de pied – un véritable trésor viticole. Le vignoble repose sur des sols graveleux et argilo-calcaires typiques de l'appellation Margaux, favorisant un enracinement profond et la maturation lente des baies. L'encépagement détonne dans le paysage de Margaux : Merlot, Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon et une touche de Petit Verdot, représentés dans leur plus noble expression.

Le travail de la vigne se fait à l'ancienne, avec un respect profond du végétal et du vivant. Ici, pas de désherbants ni de produits de synthèse superflus. La vendange est manuelle, minutieuse, et la vinification reste fidèle aux techniques d'autrefois.

En cave, Jean-Pierre Boyer a fait le choix rare d'élever tous ses vins exclusivement en cuves de ciment, bannissant totalement le bois. Les raisins, parfois vinifiés en grappes entières, fermentent naturellement avec leurs levures indigènes, sans extraction forcée, ni collage et filtration à la mise en bouteille. Résultat : des vins rouges à l'identité forte, à la texture soyeuse, portés par l'élégance du fruit et la profondeur du terroir.

Le domaine ne commercialise que des millésimes déjà vieillis en cave durant plusieurs années, souvent plus de dix ans. Une pratique rarissime à Bordeaux, mais qui fait toute la signature du Château Bel Air Marquis d'Aligre.

Des cuvées de garde à contretemps

Les cuvées emblématiques du Château retracent un pan de l'histoire de Margaux, millésime après millésime. Le Margaux 1995 déploie des arômes tertiaires d'une grande noblesse, tandis que le 1998 combine structure et finesse. Le millésime 2055, marqué par un caractère solaire, s'exprime avec puissance et une étonnante fraîcheur. Le Margaux 2010, quant à lui, incarne l'un des sommets du domaine, entre densité et énergie minérale.

Le millésime 2011 brille déjà par sa délicatesse florale et sa texture fine, tandis que le 2015, encore jeune, promet une garde magistrale. Enfin, le Margaux 2018, dernier millésime mis en marché, confirme la capacité de ce domaine hors norme à produire des vins d'émotion, sans artifices, dans un style inimitable sur Bordeaux.

Une œuvre intemporelle au cœur de Margaux

Refusant les barriques neuves, les classements marketing ou la standardisation, BAMA s'adresse aux amateurs éclairés, à ceux qui attendent du vin autre chose qu'une simple démonstration technique : une mémoire, un souffle, une âme.

Cette icône de Margaux n'est pas simplement un domaine viticole, mais une leçon d'humilité et de fidélité à une vision du Bordeaux disparue ailleurs. Et c'est peut-être précisément ce qui rend chaque bouteille du Château Bel Air si précieuse. À contre-courant des pratiques dominantes, le Château Bel Air Marquis d'Aligre fait figure de monument, et Jean-Pierre Boyer, d'irréductible. À moins que ce ne soit l'inverse ?

Le domaine Alain Voge est basé à Cornas et fait partie des domaines réputés de la vallée du Rhône septentrionale. C’est un domaine qui a été créé par Henri Voge, le grand père d’Alain dans les années 50. Alain a pris le relais dès 1965 et a développé l’ensemble du travail de la vigne et le processus de vinification. Le domaine possède aujourd’hui grâce aux efforts familiaux l’un des plus beaux patrimoines viticoles de Cornas et Saint Péray. Le domaine Alain Voge dispose de 13 hectares de vignes étendues de Cornas à Saint Joseph. La viticulture a beaucoup changé depuis quelques années au domaine Alain Voge  et un virage a été pris en 2006 avec l’apparition du travail en biodynamie. 

Ce qui fait également la force du domaine c’est la diversité de terroirs qu’il possède et donc la possibilité d’offrir une gamme de vins large en ayant en majorité des Saint Péray et Cornas. L’ensemble des vins sont issus de sélections parcellaires plus ou moins prestigieuses. On distingue donc plusieurs Saint Péray dont notamment la cuvée Harmonie et Fleur de Crussol, deux blancs de très haut niveau que nous avons retenu.

Sur Cornas, c’est un peu pareil, les parcelles sont morcelées en trois cuvées. Le Cornas “Les Chailles”, le Cornas “Les Vieilles Vignes” et le Cornas “Les Vieilles Fontaines”. Cette dernière n'est produite que sur les meilleurs millésimes. 

Pour résumer, le domaine Alain Voge est incontestablement l’un des plus grands producteurs de vins de la vallée du Rhône septentrionale et a réalisé de réels efforts dans le travail de la vigne et en cave. Tous les vins qu’ils produisent sont hautement recommandables et la critique internationale consacre de plus en plus d’attention à ce domaine qui va certainement devenir l’un des plus “côtés” dans les prochaines années. Certains le présentent déjà comme le futur Thierry Allemand.

Le domaine Franck Balthazar a était fondé en 1931 par son grand-père Casimir. Ses vignes sont situées sur les plus beaux terroirs de Cornas et sont parmi les plus anciennes de l’appellation. Les plus jeunes vignes datent de 2005 et les plus anciennes des années 1960. Aujourd’hui, Franck Balthazar travaille tout seul sur ses 4 hectares depuis 2002 sauf pour les vendanges et les travaux du sols. Tout est fait à la main, à la pioche ou au treuil, un travail de titan qui est récompensé par l’amélioration de la qualité sanitaire de ses raisins.

Franck a plusieurs modèle de viticulture, notamment Auguste Clape mais également Thierry Allemand. Ses vins se situent à mi-chemin entre le classicisme des vins du domaine Auguste Clape et la finesse des vins de Thierry Allemand.

Il a d’ailleurs choisi depuis 2001 de se convertir à l’agriculture biologique puis en 2006 de ne plus traiter ses vignes avec des produits phytosanitaires, seul le soufre et le cuivre sont encore utilisés en doses homéopathiques et dans de très rares cas.

A la cave, les vinifications sont réalisées en vendanges entières suivies d’une macération longue. Les élevages s’effectuent en demi-muids de 12 à 18 mois en fonction des millésimes et des cuvées. Franck Balthazar limite l’utilisation de soufre dans ses vins afin que l’expression du fruit soit la plus précise possible.

Les cuvées que nous avons eu la chance de référencer sont le Côtes du Rhône qui est un vin gourmand, juteux qui dévoile déjà très bien le style du domaine. La cuvée Cornas Casimir, un vin hommage à son grand père qui a tout fait pour donner un élan à la famille Balthazar mais également à toute l’appellation Cornas. Et enfin la cuvée Cornas Chaillot qui n’a plus besoin d’être présentée car cette parcelle fait figure de Grand Cru sur l’appellation Cornas.

La production du domaine est de 15 000 bouteilles, inutile de vous dire que les quantités allouées sont très faibles. Pour ce qui est du niveau de qualité, il est exceptionnel.

Le domaine Monier Perréol c’est 12 hectares de vignes sur l’appellation Saint Joseph uniquement. Jean Pierre Monier et Philippe Perréol ont décidé de s’associer pour produire des vins "propres" et dans le plus pur respect du terroir. Les vignes sont cultivées en biodynamie et travaillées au cheval depuis 1995.

Situé sur la commune de Saint Désirat, le domaine Monier Perréol crée de véritables bijoux encore méconnus du grand public et même de certains amateurs de vins de la vallée du Rhône.

C’est un domaine qui produit des Saint Joseph rouge mais également quelques blancs. Les rouges sont dans un style intense, gourmand aux notes de fruits biens mûrs et conservent toujours une très belle fraîcheur.

La vinification s’opère tout en douceur sans aucun intrant, les élevages se font en fûts et le vin reste toujours très pur sans marquage du bois.

Ils sont dans l’esprit des vins du domaine Gonon, puissants et tout en finesse. Les prix des vins sont vraiment très accessibles pour l’appellation et surtout pour leur qualité intrinsèque.

Thierry Germain, le passionné de Saumur-Champigny

Thierry Germain est un vigneron qui mène avec passion son domaine depuis 1991. Il bénéfice d’un terroir d’exception sur les appellations Saumur et Saumur Champigny. Son domaine fait 22 hectares et est situé en plein sur des sols crayeux qui se nomme Tuffeau dans la Vallée de la Loire.

La grande particularité de ce domaine c’est que les vignes y sont complanté de cépage blanc et rouge. Le Cabernet Franc cohabite avec le Chenin, ce qui donne une expression et une complexité rare à ses vins.

La biodynamie est pour Thierry Germain un travail essentiel et obligatoire qu’il conduit maintenant depuis 2004. Grâce à son travail du sol rigoureux, ses vins gagnent en profondeur et en puissance.

Les vendanges se font naturellement à la main, les raisins sont triés plusieurs fois pour que la qualité soit la plus parfaite possible.

Le Domaine Didier Dagueneau est l’un des plus grands noms de la viticulture française. Quiconque a eu l'occasion de déguster ses grands vins de Sauvignon tel que la cuvée Pur Sang ou Silex sait pour quelles raisons ils sont incomparables. Louis Benjamin et Charlotte Dagueneau ont repris en main le domaine il y a plus de 10 ans et insufflent un vent nouveau qui dévoile encore plus la minéralité dans les vins. Un modèle absolu pour tous les amateurs de grand Pouilly Fumé.  

Le terroir, la vigne et le raisin sont travaillés tel de la haute couture comme leur a transmis leur père Didier disparu prématurément. Le niveau d’exigence et d’excellence n’a jamais été aussi haut depuis ces 3 dernières années. Nous avons tous connu ce moment de flottement dans les vins les 5 premiers millésimes après le décès de Didier mais aujourd’hui, les vins retrouvent toute leur complexité et leur élégance. 

Si Didier et aujourd’hui Louis Benjamin n’ont jamais voulu certifier leur domaine, ils ont pour autant toujours été guidés par des principes qui leur paraissent essentiels à savoir le respect de la plante et du sol. Cela passe par une vision globale tendant vers la biodynamie. 

Quels que soient les millésimes, Louis Benjamin Dagueneau ne s’arrête pas dans sa quête de la perfection. C’est pour cette raison que le tri à la vigne est très sévère, la vinification naturelle et les élevages longs et précis.

Au final, chacune des parcelles vinifiées donnent le meilleur et surtout expriment une personnalité singulière. A travers ce travail minutieux et rigoureux, Louis Benjamin veut rendre hommage à son père qui fut durant longtemps une icône de la viticulture française et le restera à travers les vins aujourd'hui produits au domaine.

Le domaine Peyre Rose est tenu par la charismatique Marlène Soria. C’est un soir de 1973 accompagnée de son mari que Marlène Soria a eu un coup de foudre pour cette région merveilleuse située entre pinède et rocaille. Au départ, le couple cherchait une maison de vacances mais ils ont finalement choisi de s’y installer définitivement en reprenant un domaine à proximité du village de Saint Pargoire.

Issue d’une famille de vignerons, Marlène Soria s’est vite habituée aux conditions de travail malgré la difficulté des débuts. En effet, elle s’est mise à planter plus de 17 hectares de vignes durant 6 ans sans aucun engin électrique.

Aujourd’hui, grâce à travail acharné, Marlène Soria est montrée comme l’une des meilleure vigneronne du monde et la réputation de ses vins n’est plus à faire. Le domaine fait 25 hectares en tout, composé en majorité de Syrah, de Grenache et de Mourvèdre pour les cépages rouges. Une petite partie est plantée pour faire du blanc, seulement 2 hectares avec du Rolle, de la Roussanne, du Viognier et une multitude d’autres cépages.

On retrouve 3 cuvées de rouge au domaine Peyre Rose. Le Clos des Cistes composé en majorité de Syrah (85%) et de Grenache (15 %). La Syrah Leone composée de Syrah à 90 % et de Mourvèdre à hauteur de 10 %. Enfin, la cuvée Marlène N°3 composée de 65 % de Syrah et 35 % de Grenache.

En ce qui concerne la production de blanc, seule une cuvée est mise en valeur et pas des moindre, la cuvée Oro composée en majorité de Roussanne et de Rolle.

La très grande particularité de ce domaine se trouve au niveau de l’élevage des vins. En effet, Marlène Soria a choisi de laisser vieillir ses vins au moins 9 à 10 ans avant commercialisation. Ce sont donc des vins prêts à boire qui conserve encore un grand potentiel de vieillissement, environ 5 à 10 ans de plus en fonction des millésimes.

Un vin de pays au sommet du Languedoc

Le Domaine de La Grange des Pères est né dans les années 1980 avec comme maître d’œuvre Laurent Vaillé. Laurent Vaillé s’est formé dans les plus grands domaines de France tel que Trevallon ou encore Coche Dury. Peu après ses formations, il a repris le domaine familial, puis acheté quelques parcelles pour parfaire son assemblage. Après presque 3 ans de travaux de défrichage, les premières vignes de la Grange des Pères sont plantées et le premier millésime fera son apparition en 1992.

Le domaine compte aujourd’hui environ 11 hectares et produit une cuvée de vin rouge et une cuvée de vin blanc.

L’assemblage du vin rouge est composé de Syrah, Mourvèdre, Cabernet Sauvignon, Counoise et Petit Verdot. Pour ce qui est du blanc, le plus rare, il est composé de Roussanne, Marsanne et Gros Manseng.

Les deux vins de la Grange des Pères sont très rares et surtout d’une exceptionnelle qualité. Sans aucun doute l’un des meilleurs Languedoc. A noter que l'assemblage des cépages n'entre pas dans le cahier des charges de l'appellation, ce qui n'empêche pas Laurent Vaillé de signer des cuvées languedociennes d'exception que tout le monde voudrait avoir dans sa cave.

Le domaine Albert Mann est le symbole de l’excellence viticole alsacienne. Il incarne à lui tout seul le renouvellement de ce vignoble encore trop mal perçu par les amateurs de vins.

La famille Barthelmé dispose de vignes situées sur les plus grands terroirs Alsaciens comme le célèbre Schlossberg et Furstentum pour les blancs. Il produit surtout parmi les plus grands Pinot Noir d’Alsace avec les cuvée Les Saintes Claires, Clos de la Faille, Grand P et Grand H.

Leur maîtrise des deux couleurs leur a permis de réaliser des vins d’exception. Le domaine a d'ailleurs reçu sa fameuse “3ème étoile” à la Revue des vins de France qui est considéré comme le Saint Graal dans la profession viticole. Il sera ensuite secondement récompensé en 2012 en étant nommé vigneron de l’année. Cela récompense tous les efforts fournis depuis tant d'années.

Le domaine Albert Mann s’étend sur 23 hectares et produit presque essentiellement du blanc avec environ 21 hectares et seulement 2 hectares de Pinot Noir d’où l’extrême rareté de ceux ci. 

L’ensemble des 23 hectares ont été certifiés en biodynamie en 2013. Le domaine fait aujourd’hui figure de modèle pour tous les vignerons Alsaciens et les amateurs de grands vins de France. 

Les cuvées que nous référençons sont le Pinot Blanc Auxerrois, le Riesling, le Riesling Grand Cru Schlossberg, le Riesling Grand Cru Furstentum, le Pinot Noir Clos de la Faille ainsi que le Pinot Noir Les Saintes Claires. 

Depuis plus de vingt ans, la Maison Valette situé à Chaintré entre le Mâconnais et le Beaujolais, cultive ses 8,5 hectares de vignes en agriculture biologique. Exclusivement composé de Chardonnay, ce domaine familial a vu ses débuts avec le grand-père de Philippe, un métayer venu de Bresse, qui a transmis son savoir-faire à son fils, puis à Philippe Valette.

Philippe dirige désormais le Domaine Valette avec un profond respect pour les sols et la vie microbienne. Depuis 1992, le domaine suit les principes de la biodynamie, favorisant un équilibre naturel entre la vigne et son écosystème. Des pratiques telles que le griffage régulier du sol et l’enherbement permettent un développement racinaire en profondeur, essentiel pour la qualité des vins.

Refusant la certification bio et biodynamique par principe, Philippe Valette estime que c’est aux viticulteurs conventionnels de prouver la transparence de leurs pratiques. Sa philosophie repose sur la passion et la patience, avec des vinifications minimalistes, utilisant des levures indigènes et sans ajout de soufre. Les vins du domaine bénéficient de longs élevages sur lies, parfois jusqu’à 72 mois, en fûts sans soutirage, révélant ainsi toute la richesse des terroirs de Mâcon-Chaintré, Viré-Clessé, et Pouilly-Fuissé.

Philippe et Cécile Valette ne commercialisent leurs vins que lorsqu'ils les estiment prêts, assurant des cuvées d'une grande justesse et d’un équilibre parfait. Chaque millésime raconte une histoire unique, souvent forgée par des conditions difficiles, prouvant que les défis peuvent mener à des résultats extraordinaires après plusieurs années de maturation.

Les vins du Domaine Philippe Valette sont des invitations à découvrir des saveurs profondes et rares du Mâconnais. Explorez ces magnifiques cuvées et laissez-vous séduire par l'authenticité et la passion qui animent ce domaine d'exception. Découvrez des vins naturels qui brillent par leur caractère distinctif, fruit d’un travail minutieux transmis de génération en génération.

N'hésitez plus, plongez dans l'univers des vins du domaine Philippe Valette et savourez l'excellence de ces terroirs emblématiques.

Un œnologue devenu le porte-voix de Marsannay

Le Domaine Sylvain Pataille est l’histoire d’un pari audacieux dans le vignoble de Marsannay, à la pointe Nord de la Côte de Nuits. Créé en 1999, le domaine démarre modestement avec 1 seul hectare de vignes, loué par un jeune œnologue passionné par son métier et encore inconnu... Ou presque : avant de signer ses propres cuvées, Sylvain Pataille s’est déjà forgé une solide expérience comme consultant en œnologie à Beaune.

Lorsqu'il pose ses cuves à Marsannay, appellation longtemps cantonnée à une réputation de vins plutôt rustiques, il a déjà l'ambition de donner à ce vignoble encore sous-estimé une voix singulière dans le chœur des appellations Bourgogne. Dès ses débuts, Sylvain Pataille s’impose comme un défenseur acharné des cépages oubliés, comme l’Aligoté, et comme un ambassadeur du Pinot Noir sur les coteaux calcaires du Nord de la Côte de Nuits. Dans l’ombre de prestigieux voisins tels que Gevrey-Chambertin ou Fixin, il travaille sans relâche. Deux décennies plus tard, l’aventure s’est transformée en référence incontournable de la région, avec près de 17 hectares cultivés en bio et en biodynamie, portés par une quête d’authenticité et d'indépendance. Et à force de patience et de rigueur, il est en passe aujourd'hui de donner à Marsannay un rayonnement inédit.

Une philosophie d'artisan-vigneron

À contre-courant d’une viticulture productiviste, Sylvain Pataille a choisi très tôt de travailler ses vignes en agriculture biologique, puis d’aller plus loin vers la biodynamie, sans label. Pour lui, respecter les cycles naturels n’est pas une posture, mais une manière de vivre en phase avec son environnement et de révéler la vérité des climats. Perfectionniste, il cherche à exprimer la singularité de chaque parcelle sans artifice, et privilégie une viticulture la moins interventionniste possible. Les vendanges sont réalisées à la main afin de préserver l’intégrité des baies, puis les raisins sont triés avec minutie.

En cave, il mise sur des vinifications douces, où l’extraction reste mesurée pour ne jamais forcer l’expression des cépages. Les fermentations s’appuient exclusivement sur les levures présentes sur les baies pour retranscrire sincèrement l'identité du terroir et du millésime. L’élevage se déroule principalement en pièces bourguignonnes de plusieurs vins, limitant l’impact du bois neuf pour apporter de la structure et de l’harmonie sans masquer la pureté aromatique. Pas ou peu de soufre avant l'embouteillage, et le résultat donne des cuvées d’une grande lisibilité, où la précision du fruit se conjugue à une texture soyeuse et à une énergie qui s’impose aujourd’hui comme la signature du domaine.

Les mille facettes de Marsannay

Le travail du Domaine Sylvain Pataille prend tout son sens sur la véritable mosaïque géologique de Marsannay. Les parcelles se déploient depuis les zones de plaine, plus riches en alluvions, jusqu’aux coteaux pentus exposés à l'Est et au Sud-Est, offrant des sols de calcaires durs, d'éboulis marneux et d'argilo-calcaires bruns. Cette complexité géologique permet au domaine de jouer sur une large palette d’expressions : des blancs droits et minéraux aux rouges charnus et structurés.

Le domaine cultive majoritairement du Pinot Noir, cépage roi de la Côte de Nuits, Sylvain Pataille consacre aussi une attention particulière au Chardonnay, qui produit ici des vins blancs à la fois tendus et généreux. Surtout, il s'est imposé comme un fervent défenseur de l'Aligoté, cépage longtemps marginalisé que le vigneron a contribué à réhabiliter. Ses plantations dans des coteaux bien exposés, parfois anciens, démontrent que ce cépage longtemps considéré comme secondaire peut atteindre une complexité insoupçonnée lorsqu’il est cultivé sur de grands terroirs et vinifié avec soin.

Chaque cuvée du Domaine Sylvain Pataille traduit cette recherche d’équilibre entre typicité du cépage et singularité du sol, faisant de Marsannay un laboratoire grandeur nature pour explorer la richesse de la Bourgogne.

Des cuvées emblématiques qui racontent un terroir

La gamme du Domaine Sylvain Pataille illustre ce travail de fond mené depuis près de vingt ans. En blanc, le Bourgogne Aligoté et le Bourgogne Aligoté Clos du Roy mettent en avant ce cépage historique dans des expressions d’une étonnante tension minérale. À travers le Bouzeron, appellation de référence pour l'Aligoté, Sylvain Pataille confirme son rôle de porte-voix de ce cépage oublié dans une cuvée époustouflante de fruits et de complexité.

Les vins blancs de Marsannay révèlent une autre facette du domaine. Parmi les plus notoires, le Marsannay blanc séduit par son équilibre entre fraîcheur et ampleur, tandis que le Marsannay blanc La Charme aux Prêtres s’impose comme une cuvée parcellaire vibrante de pureté.

Côté Pinot Noir, le Marsannay rouge exprime la sincérité du cépage dans sa version la plus accessible, tout en gardant une belle structure. Le Marsannay rouge Clos du Roy, issu d’un terroir historique de l’appellation, affiche davantage de profondeur et une dimension plus solaire. Enfin, le Marsannay La Montagne se distingue par sa puissance et sa longueur, symbole de la noblesse que peut atteindre ce cru encore en quête de reconnaissance officielle parmi les premiers crus de la Côte de Nuits.